Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker deviendra la première femme noire à rejoindre le Panthéon.
Née dans le Missouri (USA) en 1906 et décédée en 1975 à Paris, Joséphine Baker multiplia les talents : danseuse, chanteuse, comédienne, meneuse de revue, elle s’affirmera aussi par ses engagements tout au long de son existence. Féministe, militante antiraciste, elle sera également résistante. Issue d'un milieu très pauvre, elle sera mariée deux fois avant ses 15 ans. Remarquée par un producteur, la jeune danseuse migre à Paris en 1925 et devient la star de la « Revue nègre », un spectacle musical qui contribue à populariser le jazz et la culture afro-américaine en France. Meneuse de revue, icône de cabaret, chanteuse, elle joue également dans plusieurs films et va devenir l'artiste la mieux payée du music-hall parisien. En 1930, elle interprète son plus grand succès : « J'ai deux amours ». En 1937, elle épouse l'industriel Jean Lion et obtient la nationalité française.
Lorsque la guerre éclate, elle rejoint la résistance comme agent de renseignement, faisant passer des informations sur ses partitions de musique. Elle part également en mission en Afrique du Nord, où elle organise des tournées pour soutenir les troupes alliées. Nommée sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air française, elle sera décorée de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.
Elle s'engage ensuite pour les droits civiques et participe avec Martin Luther King à la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, en 1963. En France, elle se mobilise pour la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme. Endettée, elle doit quitter en 1968 son château des Milandes, en Dordogne, où elle vivait avec ses 12 enfants adoptés sur tous les continents. Elle donnera encore quelques spectacles, notamment grâce au mécénat de la famille princière de Monaco. C'est d'ailleurs dans la Principauté que Joséphine Baker, décédée en 1975 à 68 ans, est enterrée.